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Les dolmens du Bois des Géantes
Situé dans le sud de l’Ardèche, à proximité des voies d'accès aux Alpes et aux Cévennes par les vallées adjacentes,la ville de Bourg St Andéol qui se nommait autrefois " Bergoïata ", doit son nom d'origine celtique à sa position élevée sur un rocher dominant le Rhône. Au début de l'ère romaine, ce nom devint "Bergus" ou "Burgum" jusqu'au martyre d'Andéol, sous-diacre de l'église de Smyrne venu évangéliser la région et qui fut persécuté dans ses murs; d'où le nom de Bourg Saint Andéol. La cité subit l'invasion des barbares à partir du Ve siècle. De nombreux témoignages historiques sont encore visibles dans la vieille ville qui compte un nombre impressionnant de mégalithes classés Monuments Historiques depuis 1889. Près de quatre vingt dolmens ont été recensés sur le territoire cantonal de Bourg St Andéol et à ce jour plus de sept cents ont été dénombrés dans le Sud de l’Ardèche. A proximité de bourg St Andéol se dresse également un menhir du nom de « la Grosse Pierre »délimitant les communes de Bidon et St Marcel d’Ardèche, à une centaine de mètres de celui-ci se trouve une chambre sépulcrale sans dalle supérieure, nommée « le dolmen du Colombier »
Aux portes de Bourg Saint Andéol, un sentier à travers la garrigue, mène sur un site où se trouvent les 7 dolmens du Bois des Géantes, datant de l’ère néolithique (3000 ans av. J.C.), quelques peu abîmés par les siècles, ces dolmens sont proches mais bien distincts. Ils forment de mystérieuses chambres sépulcrales élevées par des pierres plates plantées verticalement et soutenant une grande dalle de couverture. Ces chambres sont si bien dissimulées par la végétation que les visiteurs non avertis peuvent passer de longues heures à les chercher vainement sans jamais les trouver. L'un de ces monuments qui est à demi effondré, présente un aspect inhabituel. Il est flanqué d’une tour en pierres sèches de 3,6 mètres de haut et pourvue d’un escalier rudimentaire permettant d'accéder au sommet. En vu de sa position stratégique il semblerait que ce soit une tour de guet mais dont la construction date bien après la chambre sépulcrale sur laquelle elle à été dressée.
« La légende bourguesanne raconte que ces chambres sépulcrales ont été édifiées par une Géante, la fée Velléda. Elle transportait les pierres qui s’échappèrent de son tablier pendant que ses compagnes filaient la quenouille au pied du tertre sacré. »
En 1869 Ollier de Marichard, membre de la Société française d'archéologie, écrivait que les habitants de Bourg St Andéol n'osaient pas s'approcher de ces"Oustaous di las fados" (maisons des fées)"ainsi désignées dans le langage du pays". Dans les croyances et légendes populaires, le mot "Jayandes" (les Géantes) était attaché non aux pierres, mais aux êtres extraordinaires capables d'ériger de tels édifices.